Denez Prigent: Douze Rêves
douze chants de combat dont celui-ci - pour mettre la terre à se fendre
onze roues allumées dans le ciel de mai - aveugle celui qui ne les voit pas
onze roues déchaînées qui sonnent - les feuilles des arbres de se flétrir
dix nuits sans soleil, autant d'autres sans lune
neuf étincelles noires dans la grande vasque de cire
huit danseurs androgynes - sans visages qui farandolent autour de la source éteinte
huit danseurs, huit danses rituelles - qui ne veulent plus rien dire
sept …
sept esprits perdus en habits de chair qui marchent en file entre deux mers - qui marchent en file sur le chemin d'écume - un mauvais vent les pousse
six terres sacrées - et mises à vendre six cathédrales de chêne qui pourrissent
sur des tours d'acier cinq files - qui mènent le venin jusqu'à l'île
ils ont brisé la cinquième pierre pour laisser passer le chemin du colon
quatre têtes coupés dans la rivière sans nom - pleurant et riant à la fois
trois vierges pendues aux branches du houx chanteur, yeux crevés, langues arrachées
au dessus trois corbeaux gris - disant l'un à l'autre, l'un à l'autre disant - envolons-nous de Kerevelen …
un combat élevé dans l'autre forêt - nous y trouverons beaucoup de belles - et sûrement viande plus fraîche
plus que deux saisons dans le cercle de l'an - et bientôt plus aucune
une fumée sur la montagne du feu, j'entends l'odeur du sang qui brûle - le sang de nos frères, de nos pères !
ce chant a été élevé pour eux - puisse-t-il briser les murs du monde nouveau
(nicht von Friedwart, aber von einem verwandten Geist:
Denez Prigent, Sänger aus der Bretagne, aus seinem Album "IRVI" !
Text nach Nin Ar Mor: http://www.u-blog.net/eds/note/58003)
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